GuinÉe

Présentation

Guinée, pays d'Afrique de l'Ouest ouvert sur l'océan Atlantique. Sa capitale est Conakry.
La Guinée est limitée au nord-ouest par la Guinée-Bissau, au nord par le Sénégal, à l'est par le Mali, au sud-est par la Côte d'Ivoire et au sud, par le Liberia et la Sierra Leone. Le pays comprend les îles de Los, au large de Conakry.
Premier pays de l'Afrique francophone à avoir accédé à l'indépendance, en 1958, après son refus de faire partie de la Communauté française, la Guinée, devenue alors République populaire révolutionnaire, a subi durant plus de vingt-cinq ans la dictature d'Ahmed Sékou Touré. Après la mort de celui-ci, en 1984, les militaires ont conduit la libéralisation de l'économie puis, difficilement, la démocratisation du pays.

Relief-Faune-Flaure

Relief >>La Guinée couvre un territoire de 245 857 km². Elle est constituée de quatre régions topographiquement bien distinctes. En bordure de l'océan Atlantique, une plaine côtière s'allonge sur 275 km et pénètre à l'intérieur des terres sur une cinquantaine de km. Elle est surplombée par le massif du Fouta-Djalon, culminant à 1 537 m, au mont Loura. Le relief se fait ensuite plus vallonné dans la partie centrale, où le territoire guinéen s'incurve vers le sud ; le plateau mandingue s'élève à la périphérie nord, à la frontière avec le Mali. À l'extrême sud-est s'étire la dorsale guinéenne, sur laquelle se dressent les monts Nimba, point culminant du pays (1 752 m d'altitude).
La Guinée donne naissance à quelques-uns des grands fleuves d'Afrique de l'Ouest. Le Bafing, la source principale du fleuve Sénégal, et la Gambie, prennent tous deux leur source sur le plateau du Fouta-Djalon et continuent leur course vers le nord au-delà des frontières. De nombreuses rivières prennent également naissance dans les monts du Fouta-Djalon, d'où elles descendent vers la plaine côtière, se divisant en une quantité de défluents. Le fleuve Niger et son important affluent, le Milo, ont leur source sur les hauteurs de la dorsale guinéenne.

Climat >>La Guinée se caractérise par des différences climatiques importantes, dues en majeure partie à la variété du relief. La plaine côtière connaît les précipitations les plus fortes et les températures les plus égales : Conakry, la capitale, reçoit 4 418 mm de pluie par an ; la moyenne des températures est de 26,7 °C. Le Fouta-Djalon connaît un climat de type plus soudanien. La moyenne annuelle des précipitations y est de 1 778 mm ; elle se réduit sur le plateau mandingue. La dorsale guinéenne, en revanche, est plus arrosée ; les précipitations annuelles atteignent en moyenne 2 794 mm. C'est également dans cette région que l'on trouve les températures les plus élevées. Il y règne un climat tropical humide, voire équatorial, caractérisé par de fortes chaleurs, des pluies abondantes, et des saisons peu marquées. Dans le reste du pays, la saison des pluies dure d'avril ou mai à octobre ou novembre. Avril est le mois le plus chaud, tandis que juillet et août sont les mois les plus humides.

Faune & Flore >> Une épaisse végétation de mangrove tapisse la côte et les estuaires. Les cypéracées abondent sur le plateau du Fouta-Djalon, où domine une forêt claire que d'importants incendies ont dévastée. La dorsale guinéenne est le domaine de la forêt tropicale dense.
Les reptiles sont bien représentés dans la faune guinéenne, également riche d'une multitude de variétés d'oiseaux. Parmi les mammifères, citons les léopards, les hippopotames, les sangliers, les antilopes et les civettes.

Art & vie culturelle

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Économie

En dépit de considérables richesses minérales, la Guinée se situait, en 2001, parmi les pays les moins avancés, avec un produit intérieur brut (PIB) de 3 milliards de dollars, soit un PIB par habitant de 390 dollars.
Les errements de la politique économique « socialiste » du régime de Sékou Touré, la rupture diplomatique avec la France dans la première décennie suivant l'indépendance, la récession mondiale et des conditions naturelles parfois difficiles expliquent cette situation. Face à la crise, un tournant libéral a été amorcé à la fin des années 1970, qui s'est concrétisé après le changement de régime. Pour la période 1990-2001, le taux de croissance du PIB s'établit à 4,2 %.

Histoire

Après l'accession de la Guinée à l'indépendance, en octobre 1958, Sékou Touré, qui a joué un rôle essentiel dans la décolonisation de son pays, devient président de la République et secrétaire général du parti unique qu'il a fondé en 1953, le Parti démocratique de Guinée (PDG). Son pouvoir, consacré par la Constitution de 1958, s'appuie dans les débuts du régime sur sa légitimité de « père de l'indépendance », puis repose de plus en plus sur un appareil répressif et idéologique dominé par les membres du PDG et, par la suite, par son clan.
Le chef de l'État se fait également le promoteur d'une révolution socialiste : perçue d'abord comme un modèle par les autres pays africains, elle apparaît rapidement comme la justification idéologique d'une dictature totalitaire.
Après la mort de Sékou Touré, en 1984, un coup d'État militaire porte au pouvoir le colonel Lansana Conté, entouré d'un Comité militaire de redressement national (CMRN). Le PDG est déclaré illégal, la Constitution suspendue et l'Assemblée nationale dissoute. Les militaires engagent la libéralisation de l'économie et, plus tard, la démocratisation du pays. Une Constitution multipartite est instaurée en 1990.
En décembre 1993, Lansana Conté remporte les premières élections multipartites de Guinée. En juin 1995, après avoir été reportées à plusieurs reprises, des élections législatives donnent la victoire au parti présidentiel, le Parti de l'unité et du progrès (PUG). Ce résultat est contesté par les vingt partis d'opposition, dont les principaux sont le Rassemblement du peuple guinéen (RPG), dirigé par Alpha Condé, et le Parti du renouveau et du progrès, dirigé par Siradiou Diallo.
Le processus démocratique cède progressivement la place à une dérive autoritaire. Lansana Conté est réélu en 1998, puis en 2003, tandis que son parti occupe 85 des 114 sièges de l'Assemblée nationale populaire, à l'issue des élections législatives de 2002, boycottées par plusieurs partis d'opposition.


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