São Tomé-et-Príncipe

Présentation

São Tomé et Príncipe est un pays d'Afrique centrale, situé dans le golfe de Guinée. Sa capitale est la ville de São Tomé.

Relief-Faune-Flaure

Relief >> Formé de deux îles principales, São Tomé (855 km²) et Príncipe (109 km²), et de plusieurs petits îlots, dont Pedras Tinhosa et Rolas, l'archipel couvre une superficie totale de 1 001 km². Situé à environ 200 km des côtes africaines, il est d'origine volcanique. Il est caractérisé par un relief montagneux (le Pico de Tomé, situé sur l'île principale, culmine à 2 024 m), et des sols fertiles.

Climat >> Le climat, tropical, varie en fonction de l'altitude, les écarts de température (25,6 °C en moyenne) n'étant guère importants d'une saison à l'autre. Les précipitations sont abondantes de novembre à mai.

Faune & Flore >> Données en cours de collecte...

Art & Démographie

En 2006, la population de São Tomé et Príncipe était estimée à 193 413 habitants. Près de 50 000 Santoméens vivent au Portugal, en Angola et au Gabon. Les métis (Forros, Angolares) représentent 95 % de la population. En 2004, le taux de croissance annuelle de la population était de 3,18 %, l'un des plus élevés au monde, et l'espérance de vie atteignait 67,3 années.

La capitale, São Tomé, située sur la côte nord-est de l'île du même nom, est le principal port du pays. Le portugais est la langue officielle mais les Santoméens parlent également le forro (créole lusophone) et le fang, une langue bantoue du Gabon (voir langues d'Afrique). L'archipel est le pays le plus alphabétisé du continent africain (60 %). Les Santoméens sont, pour la plupart, catholiques.

Économie

São Tomé et Príncipe est l'un des pays les plus pauvres du monde. Le produit intérieur brut (PIB) était estimé, en 2004, à 62 millions de dollars, soit un PIB de 410 dollars par habitant. La dette extérieure du pays représente près de sept fois son PIB et l'aide internationale, pourtant dix fois plus importante que pour la moyenne des pays d'Afrique subsaharienne, ne permet pas de réduire la pauvreté qui touche plus de 40 % de la population. Dans ce contexte, la future exploitation des importants gisements pétroliers découverts à la limite des eaux territoriales santoméennes et nigérianes représente une véritable manne pour ce micro-État pauvre et surendetté.

L'économie de São Tomé et Príncipe se répartit entre l'agriculture (20 % du PIB), l'industrie (17 %) et les services (63 %). De grandes plantations produisent le cacao, principale culture d'exportation, couvrant les deux tiers des superficies cultivées, ainsi que le café, la noix de coco, le coprah et l'huile de palme. Depuis la nationalisation des plantations en 1975, celles-ci ont subi une importante baisse de rendement. Depuis le milieu des années 1980, un programme de privatisation et de réhabilitation a été entrepris, et qui n'a pas encore donné les résultats espérés. Les principales cultures vivrières sont le manioc, la patate douce et l'igname, mais l'agriculture étant dominée par les cultures de rapport, près de 90 % des denrées alimentaires doivent être importées. La pêche constitue également une activité importante ; les eaux nationales sont riches en thons. Le secteur industriel est réduit et essentiellement limité à l'ingénierie agricole.

L'unité monétaire de São Tomé est le dobra divisé en 100 centavos, dont le cours est libre depuis 1991.

Histoire

L'archipel de São Tomé et Príncipe est inhabité lorsque des navigateurs portugais découvrent, en 1471, le jour de la Saint-Thomas, l'île principale à laquelle ils donnent ce nom (São Tomé). À la fin du xve siècle, les Portugais peuplent les îles de condamnés, de juifs contraints à l'exil par l'Inquisition, ainsi que d'esclaves amenés d'Angola afin de développer les plantations de canne à sucre. Avant l'abolition de l'esclavage, en 1876, l'histoire de l'archipel est marquée par plusieurs révoltes d'esclaves. Le cacao est introduit en 1822 et, au tournant du xxe siècle, São Tomé et Príncipe en est l'un des principaux producteurs mondiaux — avant d'être concurrencé par le cacao introduit en Côte-de-l'Or (actuel Ghana), par les Britanniques.

Des colons portugais s'installent progressivement dans l'archipel, qui devient, en 1951, une province portugaise d'outre-mer. Deux ans plus tard, une révolte contre la domination des planteurs portugais tourne au massacre. Une centaine de personnes sont tuées à Batepa à l'instigation des colons portugais. C'est après cet événement tragique que Manuel Pinto da Costa et Miguel Trovoada, des étudiants santoméens de Lisbonne, fondent le Mouvement de libération de São Tomé et Príncipe (MLSTP).

L'archipel accède à l'indépendance le 12 juillet 1975, à la faveur de la fin de la dictature au Portugal. La plupart des colons portugais, dont les propriétaires de plantations, quittent l'archipel, privant ainsi l'agriculture de ses cadres qualifiés. La République est proclamée avec Manuel Pinto da Costa comme président et Miguel Trovoada comme Premier ministre. Le MLSTP devient parti unique et le pays adopte une orientation marxiste-léniniste, s'alignant sur les régimes amis de l'Angola et de Cuba. Dès 1979, Miguel Trovoada, en désaccord avec la politique présidentielle, est contraint de prendre la route de l'exil.

Face aux difficultés économiques et sous la pression de l'opposition, le pays abandonne le système de parti unique en 1990 et organise en 1991 les premières élections libres multipartites. Le parti d'opposition, le Parti de la convergence démocratique, remporte le scrutin législatif, tandis que son leader, l'ancien Premier ministre rentré d'exil Miguel Trovoada, est élu à la présidence de la République pour un mandat de cinq ans.


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