Swaziland

Présentation

Swaziland, en anglais Swaziland et en siSwati eSwatini, pays d'Afrique australe. Sa capitale est Mbabane. Le Swaziland est membre du Commonwealth.
Le Swaziland est une enclave au sein de l'Afrique du Sud, bordée à l'est par le Mozambique. Le pays s'est constitué autour de la nation swazie.

Relief-Faune-Flaure

Relief >> Le territoire du Swaziland, de forme ovoïde et qui couvre une superficie de 17 363 km², occupe les contreforts du Drakensberg septentrional. L'altitude du pays décroît d'ouest en est. La partie montagneuse de l'ouest culmine à 1 900 m au Pigg's Peak. Les reliefs s'abaissent progressivement vers l'océan Indien, pour former une région de collines ou velds (plateaux herbeux), d'une altitude moyenne de 610 m. Les rivières principales sont le Komati, le Grand Usutu et l'Umbeluzi.

Climat >> Le climat, tropical dans les zones les plus basses, est tempéré dans les montagnes. Les précipitations, qui se concentrent durant l'été austral, de novembre à mars, sont légères à l'est et plus abondantes vers l'ouest.

Faune & Flore >> Le Swaziland est un pays verdoyant. La végétation varie selon l'altitude. Zones de culture, prairies et forêts se succèdent. Le sous-sol est riche en amiante, charbon, fer, or et étain.

Art & Démographie

La population du Swaziland était estimée, en 2006, à 1 136 334 habitants, soit une densité de 66 habitants au km². Elle est durement frappée par l'épidémie de sida : en 2003, le Swaziland était le pays possédant le plus fort taux de prévalence au monde (40 %). Le taux d'accroissement annuel de la population, qui s'élevait à 2,8 % au cours de la période 1990-1995, a chuté à 0,8 % pour la période 2000-2005. Le taux d'espérance de vie est de 32,6 ans, l'un des plus faibles au monde. La mortalité infantile est élevée (7,2 % en 2005).

Le Swaziland, peuplé à 90 % de Swazis, appartenant à la branche nguni des Bantous, est faiblement urbanisé. En 2003, 23 % des habitants étaient citadins. Mbabane, capitale administrative et la ville la plus importante, ne dépasse pas 52 000 habitants. Lobamba est la capitale royale et législative. Le Swaziland a accueilli de nombreux réfugiés du Mozambique (7 % de la population totale). Les Britanniques constituent une minorité (2 % de la population).

Près de 20 % de la population ont conservé les croyances traditionnelles animistes. Les autres sont chrétiens ou se déclarent comme tels. Les langues officielles sont le swazi, une langue bantoue, et l'anglais (voir langues d'Afrique).

Économie

Le produit national brut (PNB) du Swaziland était de 1,9 milliards de dollars, soit un PNB par habitant de 1 660 dollars. Le Swaziland a historiquement su tirer parti de l'embargo imposé par la communauté internationale à l'Afrique du Sud, en attirant sur son territoire les investissements étrangers : des infrastructures de qualité (réseau routier et ferroviaire) et des services performants (banques) ont été mis en place, le secteur manufacturier s'est structuré et diversifié, le tourisme s'est développé. Si l'économie est demeurée performante après la démocratisation du régime sud-africain et le départ des entreprises étrangères, elle connaît des difficultés au début des années 2000. La croissance économique ralentit, l'industrie est moins compétitive, et le chômage croît. L'agriculture vivrière occupe 80 % de la population. Le surpâturage, l'appauvrissement du sol, les sécheresses consécutives et, parfois, les inondations conditionnent gravement la situation économique et sociale du pays, qui est en outre frappé par l'un des plus forts taux de prévalence du sida au monde (40 % de la population est séropositive en 2003).

Les principales exportations sont les concentrés de jus et pulpe de fruit, le sucre, la pâte à papier, le coton et les agrumes. Le Swaziland est très dépendant de l'Afrique du Sud, qui absorbe 60 % de ses exportations et fournit plus de 95 % de ses importations. L'Union européenne, les États-Unis et le Mozambique sont ses autres partenaires à l'exportation. Sa balance commerciale est structurellement déficitaire.

L'unité monétaire est le lilangeni (pluriel : emalangeni), divisible en 100 cents, à parité avec le rand sud-africain. Les recettes budgétaires proviennent en grande partie des redevances de l'Union douanière sud-africaine (qui rassemble le Swaziland, l'Afrique du Sud, le Botswana et le Lesotho). Environ un cinquième des revenus de la population proviennent des virements effectués par les travailleurs émigrés en Afrique du Sud.

Son enclavement place le Swaziland dans une situation de dépendance vis-à-vis de ses voisins pour l'acheminement des marchandises. Le pays est doté d'un réseau routier de 3 107 km (2000), dont 28 % de routes asphaltées. Il possède 301 km de voies ferrées, qui le relient aux ports de Maputo, au Mozambique, et de Durban, en Afrique du Sud.

Histoire

Le peuplement des plateaux du Ngwane est probablement tardif ; il ne remonte, semble-t-il, qu'à l'arrivée des Swazis. Ceux-ci, sous la direction de Sobhuza Ier, y trouvent refuge avec leurs troupeaux vers 1820, fuyant les guerres opposant Zoulous et colons boers. Les terres swazies sont cependant progressivement accaparées par les colons du Transvaal, avec, dans un premier temps, la complicité du souverain swazi qui y trouve un intérêt financier. Toutefois, la pression des Boers s'accroissant, les Swazis en appellent à la protection britannique.

En 1889, un accord entre Britanniques et Boers confie l'administration du Ngwane ou Swaziland au Transvaal. En 1902, après la signature du traité de Vereeniging mettant fin à la guerre des Boers contre la Grande-Bretagne, le territoire devient protectorat britannique. Les Swazis échappent ainsi à l'annexion par l'Afrique du Sud, mais leurs terres demeurent aux mains des colons blancs. En 1907, ils ne détiennent que 37 % des terres du Swaziland.

La reconquête de leur territoire par les Swazis débute en 1921 lorsque le nouveau roi, Sobhuza II, institue un organisme chargé de racheter les terres aux colons, grâce à l'argent accumulé par l'imposition des travailleurs immigrés et à l'exploitation des mines. Cet organisme permet également au clan royal de renforcer son autorité.

En 1967, le Swaziland obtient l'autonomie interne ; il accède à l'indépendance le 6 septembre 1968. Sobhuza II suspend la Constitution en 1973 et interdit toute activité politique. Cinq ans plus tard, un Parlement bicaméral est institué. Ce semblant de démocratie représentative ne change pas la nature du pouvoir, qui reste dans les faits entre les mains du monarque.

Après la mort de Sobhuza II en 1982 s'ouvre une longue période de lutte pour la succession, qui met aux prises les cent femmes du roi convoitant la régence et ses soixante-sept fils prétendant au trône. En 1986, le prince héritier Makhosetive est finalement couronné, sous le nom de Mswati III.
Il apparaît rapidement comme un souverain autoritaire, refusant à l'opposition démocratique et moderniste le droit de s'exprimer. Dans les années 1990, ses méthodes provoquent une vague de contestation populaire dans les milieux étudiants et ouvriers, que la démocratisation dans l'Afrique du Sud voisine, et même au Mozambique ne fait qu'attiser. En dépit des pressions extérieures, des mouvements d'opposition et des associations de défense des droits de l'homme, unis dans une Confédération pour une démocratie totale au Swaziland, les promesses de réforme constitutionnelle formulées par Mswati III tardent à se réaliser. La population est en outre confrontée à de graves difficultés économiques et sociales. En 2003, le Swaziland devient le pays du monde le plus touché par le sida (40 % de la population est séropositive) — il bénéficie cependant d'un programme de lutte contre la pandémie soutenu par le souverain. Alors qu'un tiers de la population dépend de l'assistance alimentaire internationale, les autorités déclarent un « état de désastre national » en 2004 en raison de la sécheresse.


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